Des tangos, argentins et tristes,
Ceux qu’on écoute quand elle va nous quitter,
Ceux qu’on écoute quand elle va nous refuser

Des tangos, argentins et révoltés,
Quand tu es en colère,
En colère contre ceux qui créent la misère

Des tangos, argentins et déprimés,
Vos enfants disparus et des cris dans la nuit,
Un homme ou un agneau quand on l’égorge

Des tangos, argentins et bouleversants,
Ce petit hôtel de la gare de Saint-Etienne
Où nous nous sommes aimés pour la première fois

Des tangos, argentins et fous du désir
Qui illumine ton corsage entr’ouvert,
Les fruits et les fleurs qui recouvrent ton corps

Des tangos, argentins et déshabillés,
Ceux qui n’appartiennent qu’à toi et moi,
Je te donne mon corps et tu me donnes ton rêve

Des tangos, des tangos, des tangos… (Texte Serge Davy 2011)

Photo : Mark Morrisroe (1959 – 1989)