Ce pourrait être des paroles de tango…

El locutorio ilícito. Vengo tres veces por semana al locutorio. Pero no soporto no ver a mi marido.
A veces me paso horas acechándolo desde la acera detrás de la cárcel. Si cuelga su toalla de los barrotes de la celda, eso quiere decir que está allí, que me ve.
Puedo gritarle que lo quiero y enviarle besos. Está prohibido, si los guardias me ven, avisan a la policía. Ya me han arrestado pero me da igual. Lo único que quiero es verlo. Manuela

Le parloir sauvage. Je viens trois fois par semaine au parloir. Mais je ne supporte pas de ne pas voir mon mari.
Parfois je passe des heures à le guetter sur le trottoir derrière la prison. S’il accroche sa serviette aux barreaux de la cellule, ça veut dire qu’il est là, qu’il me voit.
Je peux lui hurler que je l’aime et lui envoyer des baisers. C’est interdit, si les gardiens me voient, ils préviennent la police. J’ai déjà été arrêtée mais je m’en moque. Je veux juste le voir. Marie Christine

Rencontres Arles Photographies 2008. Exposition Grégoire Korganow « A côté ». Photographies des familles de détenus.